Critique Ciné – Intouchables, Un fauteuil (roulant) pour deux
Je suis un peu comme le lapin blanc d’Alice… Je suis en retard. J’avoue que j’ai vu ce film il y a déjà un bon moment. J’avais pensé sur l’instant que ma critique devait mûrir un peu plus, et que je ne devais pas l’écrire directement en sortant de la séance. Du coup j’ai laissé passer trop de temps. Alors me voilà, deux jours avant la sortie en salle, et je viens vous parler d’Intouchables. On va commencer par (comme d’habitude ici) le synopsis :
Je me souviens maintenant pourquoi je n’ai pas écrit ma critique plus tôt… Je pense que j’aurais été bien trop gentil, j’aurais certainement écrit que ce film était un objet particulièrement bien conçu. Qu’il était porté par deux acteurs (Omar Sy et François Cluzet) quasi parfait dans ces rôles. Que le premier (Omar) y gagne certainement ses galons d’acteur à part entière, et n’est plus seulement le comique de service. Et aussi, que cette histoire, basée en grande partie sur une histoire vraie, est une grande leçon de vie.
Voilà, j’aurais pu dire tout cela… Mais en définitive, je vous dirais que j’ai voté “Bien” au vote Allociné. Pourquoi pas plus ? Parce que malgré la justesse de tout ce film, il déborde tout de même un peu trop de bons sentiments. Même si Omar lors de la séance de questions-réponses a bien appuyé sur le fait que ce que vit son personnage dans sa banlieue est très proche de ce qu’il avait vécu lui même dans sa jeunesse… Eh bien, cela fait tout de même cliché. Du coup, j’en arrive à me demander si j’ai réellement passé un si bon moment que cela. N’étais-je pas en fait un peu gêné aux entournures ? Voir cet handicapé riche se permettre de suivre les excès d’un jeune de banlieue dans le simple but de vivre à travers lui ? Bref. C’est un bon film français, qui ne doit pas être pris pour ce qu’il n’est pas. Ceux qui y verront une leçon devrait regarder un peu plus les détails !
Ce que j’ai aimé :
+ Omar Sy, très drôle mais aussi parfois grave
+ une belle histoire
Ce que je n’ai pas aimé :
– Trop de leçon tue la leçon