J’ai eu la chance de découvrir fin décembre le biopic sur la vie d’Alan Turing nommé « Imitation Game ». J’ai été plutôt emballé par le film, et puis… Je me suis un peu renseigné sur Turing. On en parle après le synopsis :
1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.
Il n’est pas forcément aisé de raconter au travers d’un film la vie d’un mathématicien plutôt asocial. Le récit ici est particulièrement romancé, et il essaye de construire le personnage de Turing en se concentrant sur trois passages de sa vie. Son enfance dans un internant anglais, sa participation à la fabrication d’une machine permettant de craquer le code Enigma employé par les allemands pendant la seconde guerre mondiale, et enfin, la fin de sa vie, plutôt misérable, après qu’il est été accusé d’attentat à la pudeur et de déviance sexuelle pour le simple fait d’être homosexuel.
Le film pour le coup ne s’attarde pas tant que ça sur ce dernier sujet, car contrairement à ce qui est montré dans le film, Turing pendant son travail sur Enigma n’a jamais caché son homosexualité. Le scénario se concentre sur ses relations compliquées avec ses collègues et camarades de classe. Keira Knightley joue un personnage doué en mathématique, qui est un peu l’âme de Turing. Elle lui permet notamment de s’intégrer finalement dans l’équipe Enigma. Benedict Cumberbatch, est, comme à son habitude particulièrement habité par son rôle.
Le film ne raconte d’ailleurs pas que cela, il s’attarde aussi sur comment, une fois craqué, le code Enigma a été utilisé pendant la guerre. Et les décisions difficiles sur qui doit être sauvé, et quelles informations doivent être utilisées pour éviter de vendre la mèche. Turing semble, en tout cas c’est ce qui est dépeint dans ce film, avoir été particulièrement marqué par cette expérience. Il ne faut pas oublier que tout ce qui est raconté ici vient à peine d’être rendu public par les services secrets britanniques.
Comme je l’ai dit en préambule, c’est plutôt un bon biopic. Je regrette le parti pris un peu trop « romance » à mon gout. Mais je ne peux que vous le conseiller. Le film sera en salle le 28 janvier. Ne serait-ce que pour découvrir « un peu » la vie d’un mathématicien à l’origine de la machine que vous utilisez en ce moment pour me lire.