Critique Ciné – Maniac, First Person Serial Killer Movie
Qu’est ce qu’un film de genre ? Il est généralement admis que le terme « cinéma de genre » désigne des films qui ne sont pas choisis par le public pour leur réalisateur ou le casting mais bien pour le genre auquel ils appartiennent. Cela correspond parfaitement à Maniac, que l’on classera relativement facilement dans les genres « Thriller » et « Épouvante-horreur ».
Maniac est le remake d’un film de William Lustiq qui date de 1980. C’est Elijah Wood qui a la lourde tâche de remplacer Joe Spinnel dans le rôle du serial killer Frank Zito. Voici le synopsis :
On va déjà commencer par l’avertissement d’usage… Ce film est Interdit au moins de 16 ans. Et je confirme, c’est vraiment saignant ! Mais bon, je m’égare… Comme je vous l’ai dit plus haut, il s’agit d’un remake. Mais que les fans du film d’origine se rassure, l’ambiance, la réalisation, et le casting et même le scénario sont assez différents. Déjà, l’immense (dans tous les sens) Joe Spinnel a été remplacé par le chétif Elijah Wood. On passe donc de la brute épaisse (qui s’amourachait d’une femme clairement au-delà de ses possibilités) à un serial killer plus proche de Norman Bates, tout en bestialité contenue. La ou le film de William Lustiq s’intéressait surtout à la violence, celui de Frank Khalfoun essaye de nous expliquer un peu plus les envies malsaines de Frank Zito. Vous avez du vous en rendre compte en regardant la bande annonce, le film est tourné en vue subjective (aka en vue à la première personne), procédé plutôt assez peu usité, il apporte ici une dimension angoissante supplémentaire.
Si dès le début le ton est donné en terme d’ambiance (et de sang), une fois passé cela, on s’intéresse assez rapidement au personnage de Frank Zito, on en finirait presque par le plaindre, tant il est surtout le résultat de son passé. Elijah Wood campe le serial killer avec brio, ce qui limite inquiétant ! En ce qui concerne le reste de l’emballage, la musique et les décors, rien à dire… Rob (le batteur du groupe Phoenix) livre une copie parfaite, qui soutient bien l’action sans tomber dans le cliché du film d’horreur. Et la ville de Los Angeles (que je connais assez bien) est un cadre décrépi (surtout downtown hein) parfait pour la petite entreprise de Frank Zito, mais également pour l’héroïne, qui se rêve artiste. Le rôle de Nora Arnezeder est parfaitement écrit, car la aussi, on évite le cliché de film d’horreur classique, de la petite fille blonde qui hurle en permanence…
Je vous conseille d’aller voir ce film, si le genre vous intéresse… Il sort chez nous le 2 janvier 2013. Evidemment, âmes sensibles s’abstenir, car cela reste assez angoissant et violent par moment.